Après Coup fatal et Requiem pour L. avec Alain Platel, après Macbeth avec Brett Bailey, le compositeur et saxophoniste Fabrizio Cassol explore l’essence populaire originelle des madrigaux de Monteverdi, évocateurs des émotions humaines avec leurs drames, leurs passions et leurs joies. Des notes sublimées par les chants tziganes du multi-instrumentiste maintes fois primé Tcha Limberger entouré de sept musicien.ne.s et chanteur.euse.s, dans une mise en scène de Lisaboa Houbrechts. Comme un acte cérémoniel, la puissance émotionnelle des chants, la profondeur des polyphonies, la poésie abstraite des corps exaltent l’âme humaine à l’évocation de l’amour, de l’exil, de la mort et de la guerre. L’âme silencieuse des survivant.e.s du génocide des Roms pendant la Seconde Guerre mondiale à laquelle I silenti rend hommage.
Spectacle audiodécrit par Séverine Skierski
RENCONTRE avec l'équipe artistique samedi 19 juin après la représentation
Pour les raisons dues à l’aggravation de la crise pandémique en Inde, la danseuse Shantala Shivalingappa ne pourra malheureusement pas participer aux représentations de I SILENTI.
Le « total lockdown » sur place ainsi que l’impossibilité de se déplacer hors frontière n’a pas permis d’entrevoir une possibilité de voyage.
Lisaboa Houbrechts et Fabrizio Cassol avaient toutefois prévu cette éventualité en préparant deux versions distinctes du spectacle. L’essence du propos de I SILENTI, porté par la voix unique de Tcha Limberger, garde ainsi toute son intégrité dans une mise en scène opératique, sensuelle et poétique.